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C. MÉNARD
L'économie des organisations
Repères no 86, La Découverte 2004
Nouvelle édition entièrement refondue et mise à jour
C. Ménard nous propose une nouvelle version refondue de son livre édité pour la première fois en 1990. L'économie de marché ne se résume pas aux marchés, les organisations y tiennent une place centrale. Son approche1 formule : « ... l'analyse de l'organisation comme entité économique distincte, c'est-à-dire comme lieu de décision unifié en dernier ressort, l'archétype en étant l'entreprise ».
Pour l'auteur, l'approche conserve encore sa nouveauté, car « elle porte sur des objets d'une part qui restent fort mal compris », (...), « par exemple la nature des relations hiérarchiques et leurs relations avec les mécanismes incitatifs », et d'autre part, elle cherche des réponses à de nouvelles questions, « par exemple, pourquoi les agents renoncent à une partie significative de leur autonomie de décision dans le cadre de l'entreprise ».
La « boite noire » et les agents représentatifs ne peuvent plus être retenus comme les éléments de l'analyse. De nombreux économistes admettent « qu'on ne peut élucider le fonctionnement des économies de marché sans faire la théorie des organisations et des relations entre organisations ». Cette approche ne peut donc se passer de l'apport d'autres disciplines, (sciences sociales et sciences de gestion).
L'auteur a choisi de diffuser son message en quatre chapitres et en privilégiant une présentation centrée sur les problèmes, plutôt que sur les écoles.
Il faut d'abord cerner son sujet d'étude d'autant plus que nous sommes dans le domaine de la complexité d'une économie de marché et de la diversité des arrangements institutionnels qui la composent. La lecture de l'économie des organisations n'est pas simple car il y a plusieurs approches : théorie des coûts de transaction, théorie de l'agence, théorie des droits de propriété et théorie évolutionniste. Ce qui signifie qu'il y a débat sur la définition de l'objet et la délimitation du domaine d'analyse.
Le modèle de base des économistes traditionnels ne laisse pas beaucoup de place à l'organisation : « elle se résume à une combinaison technique efficace des facteurs de production ». Il faut attendre les années 60 avec R. Coase, où il va y avoir endogénéisation de l'analyse des institutions et des organisations.
Nous...