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Avec son deuxième disque, Contre-Temps, le génial Flavien Berger, geek artistique, livre un petit bijou sonore où s’entremêlent pop, électro, musique classique, etc : une bande-originale très personnelle qui côtoie les étoiles et la beauté des petits riens.
19/11/2018
Flavien Berger parle et réfléchit vite. Dans son cerveau, sous ses longs cheveux, lorsque ses yeux bleus s’allument comme un signal, ça fulmine sec, les neurones s’agitent et les connexions s’établissent à la vitesse de l’éclair. Pour expliquer son nouveau disque, ce geek artistique digresse sur les ouroboros, ces symboles de serpents qui se mordent la queue, cite les dreamachines – ces inventions nées des artistes Brion Gysin et William S. Burroughs, qui stimulent les ondes alpha du cerveau, sollicitées lors du rêve – le film Je t’aime, je t’aime d’Alain Resnais, une « tragédie science-fictionnelle, avec un montage elliptique hallucinant », ou encore le chiffre 9, fétiche du disque – « C’est un début de spirale, sans en être une, un circuit raccourci achevé sur lui-même ; avec deux 9 l’un au dessus de l’autre, tu obtiens aussi le symbole du cancer, mon signe astrologique. »
Voici, peut-être, pourquoi sa musique ne ressemble à nulle autre. On pourrait à l’envi citer les références musicales qui affleurent à l’écoute – l’électro de Kraftwerk, la pop bleue de Christophe,les bandes-son en couleurs flash de François de Roubaix, Etienne Daho ou Alan...




